Modifications importantes aux espèces exotiques dans eBird

Photo: Ian Routley

Nous sommes ravis d’annoncer qu’eBird a modifié sa façon de traiter et d’afficher les populations d’oiseaux introduites par l’homme. Ces innovations vous donnent accès à une foule de nouvelles informations! En voici quelques exemples :

  • Il est désormais possible de filtrer les cartes pour exclure les espèces exotiques;
  • Les espèces exotiques sont maintenant clairement identifiées par des astérisques sur les listes d’observation et les pages d’exploration. Cliquez sur une icône pour voir la définition de l’astérisque;
  • Les espèces exotiques non naturalisées sont regroupées séparément sur les listes d’espèces régionales et celles des sites publics, de sorte que vous pouvez examiner séparément les espèces non établies pour une région;
  • Les listes illustrées incluent désormais les hybrides et les taxons qui ne correspondent pas à des espèces (p. ex. « Épervier brun ou É. de Cooper »);
  • Les cartes des espèces montrent les aires de répartition séparément, selon que les espèces sont indigènes (violet) ou non (orange).

Par exemple, la carte de distribution de l’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) montre qu’il est originaire d’Eurasie (violet), mais qu’il a été largement introduit sur au moins quatre continents (orange).

Les espèces exotiques sont des populations d’oiseaux qui se trouvent en un endroit donné à la suite d’une introduction par l’homme. En août 2022, au moins 4,8 % des observations dans la base de données de 1,27 milliard de mentions d’eBird rapportaient des espèces exotiques, ce qui montre que ces dernières constituent une partie importante des populations d’oiseaux. Certaines espèces exotiques sont nocives pour les populations d’oiseaux indigènes, par exemple en compétitionnant avec elles pour les sites de nidification et la nourriture, en les chassant agressivement ou même en s’attaquant à elles en tant que prédateurs. Dans d’autres cas, les effets des espèces exotiques sur les espèces indigènes sont plus bénins.

Perruche à collier © Murat Kocas (Macaulay Library ML348460031)

 

Les populations d’espèces exotiques changent souvent beaucoup plus rapidement que les populations d’espèces indigènes. eBird est un outil extrêmement précieux pour suivre l’établissement et la propagation des oiseaux introduits par l’homme dans la nature. Grâce à vos listes eBird, les chercheurs peuvent surveiller les populations d’oiseaux non indigènes en temps quasi réel.

Nouvelles catégories d’espèces exotiques

Naturalisé : membre d’une population exotique autosuffisante, se reproduisant dans la nature, persistant pendant de nombreuses années et non maintenue par des lâchers continus (peut également faire référence aux oiseaux égarés provenant de populations naturalisées). Ces mentions comptent dans les totaux officiels d’eBird et, le cas échéant, ont été acceptées par le comité d’homologation local (au Québec : le comité d’homologation des oiseaux rares du Québec).

Provisoire : soit 1) membre d’une population exotique qui se reproduit à l’état sauvage, s’autopropage et a persisté pendant plusieurs années, mais qui n’est pas encore considérée comme naturalisée; 2) rareté qui pourrait aussi bien être égarée qu’échappée de captivité. Ces cas doivent être traités par le comité d’homologation des oiseaux rares du Québec. Les espèces exotiques provisoires comptent dans les totaux officiels d’eBird mais ne sont pas encore incluses dans les listes des comités d’homologation.

Échappé : oiseau échappé de captivité ou issu d’un lâcher intentionnel (p. ex. Faisan de Colchide), incluant les oiseaux qui se sont reproduits dans la nature, mais qui ne répondent pas encore aux critères du statut provisoire. Les oiseaux exotiques échappés ne comptent pas dans les totaux officiels d’eBird.

Espèces exotiques dans les résultats publics d’eBird

Dans le passé, les mentions d’oiseaux échappés étaient généralement considérées comme non confirmées par les réviseurs d’eBird. Désormais, toutes les mentions d’oiseaux échappés observés en liberté sont affichées. Ainsi, 200 000 mentions auparavant cachées sont désormais publiques. À noter que les espèces échappées ne sont pas numérotées dans les listes et ne comptent plus dans les totaux des espèces régionales et des sites publics, non plus que dans les alertes eBird.

Pour plus d’informations, consultez cet article d’aide sur le site d’eBird Québec